Voyage USA / Canada

Dans les immensités des Rocheuses… (2006)

Images : Site du CAF Chambéry

Images en vrac

Yosemite
ThanksGodLedge
ThanksGodLedge

Pour commencer ce voyage sur le fil des Rocheuses, il nous fallait visiter ce lieu mythique et fantastique. Pour un grimpeur, c’est tout simplement le centre du monde. Ne mâchons pas nos mots. Comment résister aux beautés de la nature concentrées en ce lieu… l’appel des grands murs et la pression qu’il exercent sur nous est indescriptible, quoique Steve Roper l’ai pas si mal décrit dans son bouquin camp IV :-) Du moment où un grimpeur a estimé qu’il avait la capacité de gravir un mur et prit la décision de le gravir, ses nuits seront agitées, son esprit tourmenté, la seule issue possible sera par le haut ;-)

Nous nous sommes donc « acclimatés » au granit par quelques belles voies comme Central Pillar of Frenzie ou East Butress à Middle Cathedral. Au Yos, il faut apporter toute son énergie et sa motivation, ne pas oublier sa faculté d’adaptation, et surtout laisser à la maison son orgueil. En effet, les cotations américaines sont à reprendre pour chaque type de fissure. La cotation est souvent accompagnée d'une abréviation indiquant type d’escalade : lb pour lie-back (dulfer), fingers (fissures à doigt), hand (coincements de mains), ow pour offwidth (fissure extra large), fist (coincement de poings), et bien d’autres. Dans chacune de ces disciplines, il faut réapprendre à grimper... De plus l’escalade peut être athlétique, on grimpe avec du poids au baudrier, il faut se protéger… Tout cela réduit l’escalade européenne à une simple sous discipline de l’escalade américaine, jeu infiniment plus complet… et jouissif :-)

Nous avions pensé à une ascension de Salathé Wall, je ne pense pas que nous étions prêts. De toute façon, il faisait beaucoup trop chaud en ce mois d’août pour un mur en plein soleil comme El Cap. Nous nous sommes donc logiquement dirigés vers la face NW de Half Dome, agréablement ombragée et un peu plus en altitude.

Elle commença par une approche très pénible par les pentes directes, alternance de passages végétatifs, de barres rocheuses péteuses et délicates, et de dalles humides ou l’on se retrouve pendus à de vieilles cordes fixes, l’énorme sac nous tirant vers l’arrière.

Puis nous avons fixé les quatre premières longueurs en vue de sortir la face le lendemain. C’était rigolo car Iliana était restée se reposer au pied de la paroi, et elle nous implorait de redescendre, de peur de se retrouver seule face à face avec un ours :-) Nous avons également passé la soirée à canarder une colonie d’écureuils qui revenaient sans cesse en direction de notre sac de nourriture… Puis le lendemain, l’ascension, commencée aux premières lueurs, se termina pour la deuxième cordée (Nico et Auré) à la nuit noire. La décrire serait inutile, mieux vaut vous dire : allez y! Citons simplement le passage de la vire de « Thanks God Ledge », étroit trottoir aérien surplombant 600 mètres de vide, astucieuse création nous permettant de sortir de cette paroi trop verticale! Et pour nous le savoureux plaisir de gravir ces derniers mètres sous les derniers rayons du soleil...

S’en suit une marche interminable de nuit, épuisés, pour finir par échouer à 200m d’un camping (ça, on ne s’en rendra compte que le lendemain matin!!!). La descente par la voie normale du Half Dome est vraiment interminable, mais également très jolie et de fait bondée de touriste -enfin de jour!!-. Une anecdote perso, en croisant les touristes sur le sentier, je balance un « hello » de temps en temps. Je suis stupéfait quand un touriste français me répond par un « salut », comment a-t-il su que j’étais du pays??! Mon accent est-il donc si mauvais?!!

Pour finir avec cette expérience dans « la vallée », nous ne retrouverons pas la nourriture laissée dans les casiers anti-ours du camping (que nous avions quitté) : confisquée!! Ces américains du parc sont vraiment à cheval sur les règles. Mais ils nous rendrons nos précieuses victuailles avec le sourire!

Wind River Range
Iliana
Mount Hooker
Wind River Range : le but (Wyoming)

Ayant parfaitement appris à buter dans les Alpes, nous allons mettre en pratique cette méthode implacable au cœur des montagnes Rocheuses Américaines !!!

Nous avons choisi (non sans une certaine prétention…) de gravir le Mont Hooker dans les Wind River Range, Wyoming. Objectif sauvage, la face fait 600m et a été très peu répétée. Historiquement, c’est le premier grand mur (comprendre paroi d’engagement VI) ouvert en dehors du laboratoire du Yosemite. Evidemment c’est Royal Robbins, -le chef de file et visionnaire de ce mouvement Californien de l’ouverture des bigs walls- qui l’a ouvert en 1964. Tout le cachet de cette voie, c’est que nos amis américains se sont arrangé en consensus pour qu’aucun topo publié ne décrive cette voie… L’aventure est totale. Avant de partir, nous n’avions même pas idées des cotations max précises!! Depuis j’ai trouvé 5.10/A4. Si nous avions pu lire ce hiéroglyphe avant de partir ;-)

Après environ 17h00 de route, nous arrivons en vue du massif !

L’approche : on a négocié avec des locaux la location de chevaux pour porter du matos. On traverse une partie du massif jusqu’à la face convoitée. 8h00 de marche à travers de grandes étendues superbes. A noter que le chemin devenant trop caillouteux, nous avons récupéré la lourde charge du canasson pour les 3 dernières heures de marche !

On pose donc notre camp près d’un petit lac. La face est imposante, style forteresse imprenable.

Une petite anecdote nocturne : ce soir là, nous avions eut la flemme d’aller accrocher notre nourriture sur l’énorme bloc le permettant. Au milieu de la nuit, Iliana nous réveille, d’une voie inquiète : j’ai entendu quelques chose bouger à côté de la tente!! Bientôt, nos odorats redevenus fonctionnels transmettent à nos cerveaux une forte odeur de chien mouillé... Gros gros coup de flip! Il s’avérera qu’il n’y avait aucun animal, et que l’odeur pré-citée était simplement due à un excès de condensation dans la tente, ayant donné à nos duvets ce charmant fumet! Toujours est-il que la nuit suivante, nous dormirons la nourriture bien accrochée à quelques distances, et sans la toile extérieure de la tente afin de pouvoir s’assurer de la « désertitude » des lieux d’un seul coup d’œil ;-)

Le lendemain on attaque l’escalade, après quelques passages de libres on arrive dans les difficultés d’artif. Bientôt grosse interrogation, il semble falloir traverser nettement pour rejoindre une « expanding ». Après une tentative sur crochets soldée par un joli vol (rupture d’une réglette), la traversée est gérée à la « cow boy » : crochet, descente sur la dernière marche de l’étrier, lasso sur mini écaille à 1m50 à l’horizontale, transfert, puis une série plus classique… Arrive une horrible écaille déversante qui s’avère fragile, mais impossible de faire demi-tour !!! Donc long combat à prier en permanence pour ne pas tout arracher, encore un lasso grande sangle cette fois (15 tentatives !) sur le sommet de l’écaille, étant à court de friends ; puis encore une traversée cette fois pendu par les bras sur le bord de la même écaille. Le relais est des plus austères : 2 spits de 6mm de 40 ans d’âge au moins, des friends derrière l’écaille fragile… Le tout pendu en plein vide… Au dessus, il faudra tirer sur le sommet de l’écaille, puis une micro fissure se bouche après quelques mètres… C’est le BUT !

ais vos serviteurs ne font que commencer dans un enchaînement de fourvoiements qui va les mener bien loin !!! Au lieu de rentrer sagement, ils décident d’aller voir une paroi aperçue au loin en vue d’une ouverture. Le problème c’est que cela nous éloigne encore de notre point de d&part. Et vue de près, c’est une bouse. Et là, rencontre d’un berger américain. On a alors l’idée lumineuse de rejoindre une autre partie du massif avec de nombreuses parois, le berger nous indique le chemin « five to six hours !». C’est sans compter sur nos charges de 25 kg ! Après 7h00 de marche magnifique mais exténuante et des kilomètres parcourus, ça se fight un peu dans le groupe : certains veulent dormir là, et nous ne sommes pas d’accord sur le chemin a suivre à une bifurcation (j’oubliai, on n’a pas la carte pour cette partie du massif !). On marche encore 1h30 de nuit pour enfin trouver une source et finalement s’apercevoir qu’on a franchement loosé sur l’itinéraire… Au réveil, après vote, décision est prise de continuer jusqu’à la civilisation et de faire le tour du massif en stop pour récupérer notre véhicule… L’aventure continue ! Il nous faut 3h00 de marche pour rejoindre une piste 4*4. Seulement , 2 voitures sont garées et leurs occupants sont probablement partis pour un trek d’1 semaine, inutile de les attendre ! On se divise en 2 : Auré et David partent légers pour faire du stop et ils viendrons récupérer Iliana et Nico.

Notez leur matériel : duvet, tapis de sol, un bout de fromage, 2 barres de céréales… Après une heure de marche sur la piste, enfin une voiture, mais elle monte et on descend…C’est mal connaître nos amis américains, le gars après explication de notre problème accepte de faire demi-tour pour nous redescendre ! Heureusement qu’on est tombé sur lui, la piste prend encore 45 minutes en 4*4 à vive allure ! Le type est vraiment en or ! Il nous apprend que l’on vient de traverser une réserve indienne en théorie interdite aux blancs ! Ensuite, on est rapidement pris en stop par un jeune qui après un « do you like american music ? » nous envoie aussitôt un son bourrin à gerber, à fond évidemment. Puis on est déposés à la ville voisine, et là, on va se rendre compte que le stop est interdit par la loi au Wyoming, dans les 4h qui vont suivre, on va faire seulement 10km !!! Les gens nous montrent du doigt, « it’s illegal », on nous regarde de travers. Des jeunes passent plusieurs fois avec le 4x4 de papa, nous montrant leur superbes fessiers bien fats. La cinquième fois, David craque. Je suis sidéré par l’action qui va suivre mais aussi la bêtise de mon pote : celui-ci traverse la 2x2 voie remplie de voitures en courant comme un malade et saute directement dans le mouvement sur le capot des jeunes, puis tambourine sur le pare brise tel un orang outang déchaîné. Les jeunes rebelles sont effarés, ils n’ont jamais vu un tel excité et vont cette fois nous foutre la paix pour de bon!! Pendant ce temps je suis entrain de prier pour qu’un flic ne passe pas par là, nous n’avons aucun papier sur nous, en plus le stop est illégal, pas envie de passer une nuit au poste moi...

Un fermier nous propose finalement de monter à l’arrière de son 4*4 pour quelques km. Désespérés alors que le jour diminue, on est aussitôt pris par un type étonnant : il est ressemeleur de chausson d’escalade mais a très peu de clients et vit pauvrement dans sa caisse pourrie, en ce moment, il équipe même un site d’escalade à côté ! Il nous indique un raccourci par des pistes pour rejoindre l’autre côté du massif. Il nous dépose, et miracle 10 secondes plus tard une autre voiture s’arrête ! Cette fois on a la baraka! Les 2 types sont encore plus corsés, au début on a un peu peur. En fait après discussion on s’aperçoit qu’ils font le tour du massif comme nous, c’est vraiment notre jour de chance ! On va rester 3h00 avec eux, et partager un moment énorme ! Ce sont vraiment les gars les plus cool et « lourds » du monde, avec au minimum trois « fucking » par phrase… Ils font même un détour pour nous poser dans le désert sur un chemin fréquenté. Il fait nuit noire, on mange le bout de fromage et hop dans les duvets. A 4h00 du matin, les chevaux du Ranch voisin s’affolent, c’est peu rassurant sachant qu’il y a tout ce qu’il faut dans la région : ours, cougars… Puis à 5h00 du matin, c’est la pluie qui vient, rien pour s’abriter sachant que s’approcher d’un ranch inconnu au milieu de la nuit est déconseillé ! L’aventure continue !

Au lever du jour, le moral est au plus bas. On ne sait pas trop ou passer dans un labyrinthe de pistes, un camion nous indique une direction, après 20 minutes de marche, on est d’accord pour dire qu’il nous a indiqué de la merde et on rebrousse chemin. Alors qu’on est à 200m d’un « axe », une voiture passe sur cet axe. Puis une deuxième. On lui fait des signes. Celle-ci s’arrête, ouvre sa portière, on se met à courir, mais voyant qu’on va mettre deux minutes à arriver, elle repart aussitôt !!! C’est le BUUUT ! Une ½ heure plus tard, enfin on attrape un 4*4 qui va dan la bonne direction. Enfin il faut quand même bien 15 minutes pour expliquer notre situation à notre chauffeur, un ancien de l’US Air Force à moitié sourd! Au début il n’était pas vraiment chaud pour nous prendre, très méfiant mais avant tout curieux de savoir comment ces zoulous avaient atterris quasi à poils au milieu du désert!! C’est enfin le « last ride » vers notre voiture. Le trajet, dans le coffre, est « ambiance ». Il y est écrit sur une étiquette en Américain « ce coffre n’est pas fait pour transporter des personnes, risque d’asphyxie ou de blessures » ! Le conducteur bourrine pas mal et à un moment il ne voit pas du tout une grosse cassure ! Aie !

Ca y est, il ne nous reste plus qu’à faire 4h00 de route pour récupérer nos potes Nico et Iliana qui ont joué à la marelle pour s’occuper ces dernières 24h !

Teton Range (Wyoming)

Après ces aventures rocambolesques, nous avons choisi de rester au Wyoming pour gravir le Grand Teton, 4197m, dans la chaîne du même nom. Son relief ressemble assez à nos massifs alpins, à cela près qu’elle s’élève d’un trait au dessus des grandes plaines de l’Idaho. Nous avons gravi Exum Ridge, une belle arête de quartz. Le massif contient une forte population d’ours, il ne faut pas oublier d’éloigner la nourriture et de la fixer en l’air!

Une pensée pour Gary Hemming, le « Beatnik des Alpes », qui mit tragiquement fin à ses jours près du Jenny Lake au pied du massif. En effet Gary a été installé à Grenoble, ce n’est donc pas par hasard s’il a ouvert la fameuse voie de la Grotte aux Rochers du Midi. Il a également participé à l’ouverture le la face Sud du Fou à Chamonix, avec Tom Frost et Royal Robbins. Et ouvert la directe Américaine aux Drus avec Robbins également. Une belle légende raconte que Gary, ne supportant pas la célébrité (il était devenu une égérie des années 68, après que sa contribution au secours d’alpinistes Allemands aux côté de René Desmaison dans la face Ouest du Dru l’ai fait connaître du grand public), aurait profité de la mort d’un vagabond pour simuler sa mort et vivre libre… Il serait donc toujours en vie :-)

SnowPatch Spire
Howser Pass
SnowPatch Spire
Beckey Chouinard
Bugaboo’s Range
(Canada - Colombie Britannique)

On s’est ensuite dirigé vers l’Ouest du Canada, en Colombie Britannique. On y trouve un autre paradis de la verticale : le massif des Bugaboos, qui recèle plusieurs superbes tours de granit à la raideur diabolique. On pourrait comparer le massif aux Aiguilles de Chamonix. La seule différence, c’est que Chamonix est ici remplacée par un parking de terre habité par les porcs-épics ; atteint après 45km de pistes. Évidemment, pas de téléphérique. On est ici entourés de chaînes glacières à pertes de vue. Les Howser Towers sont les princesses de ces lieux. Elles présentent sur leur face W des possibilités multiples sur trois parois hautes de 600 à 1000m. Pédantes, elles se tiennent à l’écart et il faudra passer un col glaciaire ou un autre puis redescendre de plusieurs centaines de mètres sur le versant opposé pour atteindre leurs parois si sauvages. L’engagement est là : l’attaque ne se trouve qu’à 2600m, mais la vallée pourtant proche est impraticable et s’étale sur quelques dizaines de kilomètres.

Lorsque nous arrivons au Canada, il pleut depuis plusieurs jours et le temps se remet au beau. Nous allons utiliser le créneau météo au mieux pendant cinq jours. L’enchaînement réalisé, en restant abordable, marque un beau parcours esthétique et logique. Traversées d’arêtes et faces verticales vont se succéder avec splendeur.

Longue traversée de l’arête Crescent Spire - Bugaboo Spire le premier jour ; la neige fraîche nous pose quelques difficultés en versant nord.

Ascension de l’arête Snowpatch Spire le deuxième jour, superbe escalade qui bien que courte est variée et intéressante. Nous installons alors dans la foulée le bivouac au col Pigeon – Howser.

Ascension de la voie Beckey-Chouinard sur la South Howser Tower le troisième jour : c’était notre principal objectif, 800m d’escalade exclusivement libre dans le cadre grandiose de la face Ouest des Howser Towers. A noter que nous l’avons réalisée dans un « pur esprit d’amateurisme » puisque ayant oublié toute la nourriture au camp… Cette escalade nous a vraiment comblé par son cadre sauvage et la variété de la ligne ; une longueur type « fleur de lotus » est particulièrement remarquable. Le quatrième jour, le repos s’impose, nous gravissons l’après midi la très facile mais ô combien esthétique arête de la Pigeon Spire qui est juste derrière notre camp. Puis le cinquième jour, nous gravirons séparément deux très belles lignes sur la Snowpatch Spire, escalades raides en fissures larges, ou nous pouvons mesurer nos progrès en « offwidth » et « fist climbing ». Nous aurions aimé retourner dans le versant sauvage des Howser Tower ; cette fois ci sur la North Tower, pour tenter une combinaison lumineuse offrant 1000m d’escalade libre très soutenue ; mais nous devions déjà prendre le chemin du retour.

Traversant l’état de Washington et le massif des Cascades, nous avons gravi au passage un beau pilier dans le massif des Liberty Bell. Dans cet état, nous avons faillit croiser un grand feu, de ceux qui sévissent dans la région : une journée entière à respirer une atmosphère… irrespirable.

Puis nous avons longé la côte Pacifique pour rejoindre San Francisco. Bien que très touristique, cette côte nous a réservé d’agréables surprises avec l’observation de baleines et lions de mers… Le retour se fera sans problème particulier, heureusement nous avions droit aux bagages à main pour l’excès de poids car quelques denrées telles que le vin californien alourdissent très vite le sac! Je n’oublierais pas la traversée de la gare de Lyon, portant mes deux sacs de 23kg ainsi que mon bagage à main de 10kg environ et la moitié d’un sac de 23kg d’Iliana… Un total d’environ 66kg, soit plus que mon propre poids… J’ai cru mourir, le crux du voyage!!!

Vocabulaire :

Clean climbing : escalade en se protégeant exclusivement sur coinceurs, friends
Loose rock : mauvais rocher
Expanding flake : écaille s’écartant de quelques centimètres
Jamming : escalade en coincements (de doigts, de mains, de bras, …)